Auteur : Valentine GOBY
Nationalité : Française
Traduction : Nathalie Bauer
Editeur : Acte Sud Littérature
Genre : Roman
Date de parution : Août 2019

l’Auteure :

Née à Grasse en 1974, Valentine Goby, après des études à Sciences Po, part vivre 3 ans à Hanoï et Manille où elle œuvre pour des association humanitaires auprès d’enfants des rues. Elle travaille de 1991 à 2001 aux Ressources Humaines dans l’une des plus grandes société de Conseil.

En 2002, elle publie son premier roman «La note sensible» qui obtient le prix René-Fallet. Cette même année, elle est lauréate de la Fondation Hachette, bourse jeunes écrivains et reçoit le prix Méditerranée des Jeunes et obtient le prix du Premier Roman de l’Université d’Artois.

Elle enseigne, en lettres et en théâtre, en collège durant 8 années avant de se consacrer entièrement à l’écriture et divers projets liés au livre : ateliers, conférences, rencontres d’écriture en milieu scolaire. Elle est maître de conférence à Sciences Po en littérature et ateliers d’écriture (2013-2016), conseillère littéraire pour le Festival du Livre de Mets depuis 2016.

Elle publie, depuis une quinzaine d’années, pour les adultes et la jeunesse et a déjà obtenu de nombreux prix littéraires.
 
Murène est son 13e roman où elle retrace la naissance des jeux paralympique à travers une histoire singulière, celle d’une jeune homme amputé des 2 bras qui, grâce à la natation, va revenir à la vie. Elle s’est beaucoup documenté sur le handisport, les appareillages. Ce roman a obtenu le prix «Sport scriptum» 2019.

L'histoire :

À savoir : l’histoire se situe après guerre à une époque où le sport pour les personnes handicapées n’en est qu’à ses prémices...
Au cœur du terrible hiver 56, François âgé de 22 ans, fou amoureux d’une jeune fille qu’il vient de rencontrer, gagne sa vie à la force de ses bras sur les chantiers tout en parcourant la France. Une panne de camion sur les routes enneigées des Ardennes va faire basculer sa vie. Alors qu’il va chercher de l’aide à pied et à travers bois, il s’électrocute à une ligne haute tension...accident qui le prive de ses 2 bras,  et pour lequel l’appareillage est difficilement envisageable : il n’a d’autre solution que devoir composer avec ce terrible handicap, la dépendance, le rejet...ni mort, ni vivant...une vie coupée en deux.

Après des mois d’hospitalisation et de douleurs tant physique que morales, il rentre dans sa famille à Paris où il doit tout réapprendre à ce corps qui ne lui appartient plus, accepter d’être en permanence assisté, supporter les regards de pitié ou d’horreur des autres. Ses prothèses lui donne certes une allure dite «normale» mais ne lui permettent pas de faire les gestes les plus élémentaires.

Néanmoins, François va se battre pour retrouver la vie : la résilience est alors son maître mot.

Il découvre, dans un lac de montagne, que son corps est moins lourd dans l’eau...malgré les difficultés il n’a alors qu’une obsession : nager comme la murène qu’il a vue à l’aquarium de Paris et à laquelle il s’identifie.

Il découvre alors le handisport, développé après guerre pour la rééducation et la réinsertion.
Courage et force de caractère seront ses alliés pour dépasser les limites fixées par son corps blessé et apprendre à nager sans les bras.
La vie familiale et sociale se transforme autour de François pour le libérer de ses entraves et du joug de la norme.
 
Bien au-delà du combat que mène ce jeune homme, sa force et ses difficultés pour réintégrer sa nouvelle vie ; c’est l’éveil du handisport (entre rééducation et réelle performance sportive), des premières compétition de sports paralympique jusqu’aux Jeux paralympiques de Tokyo en 1964.

Une fiction de la part de l’auteure, mais inspirée par le nageur chinois Zheng Tao, multi-médaillé d’or aux Jeux Paralympiques de Rio, et amputé des deux bras lui aussi.

On aime… se jeter à l'eau